Comment améliorer ses maux de tête avec l’ostéopathie?

Image d'une femme se tenant la tête
Les maux de tête, une douleur invalidante pour laquelle votre ostéopathe peut vous aider.

Les céphalées, ou maux de tête sont un problème rencontré par la majorité de la population. On estime qu’environ les 3/4 des adultes âgés de 18 à 65 ans ont eu mal au moins une fois au cours de l’année passée. Les degrés d’intensité, de fréquence, et de handicap sont variables d’une personne à l’autre. Cela peut aller du simple maux de tête qui n’empêche pas de fonctionner, aux céphalées intenses, nécessitant l’isolement. Les maux de tête peuvent donc très rapidement amener à une altération de la qualité de vie, et avoir un impact social ou professionnel.

Une fois que votre médecin à posé un diagnostic, c’est à dire qu’il a identifié le type de céphalées dont vous souffrez, votre ostéopathe peut être une aide précieuse. Il vous aide à mobiliser les zones concernées, et à modifier vos habitudes de vie pour limiter l’impact et la récurrence de vos symptômes.

Les différents types de céphalées

Les types de maux de tête sont nombreux. Le plus connu est la migraine, mais par abus de langage de nombreuses céphalées sont appelées migraines à tort. Une des causes fréquente est la céphalées de tension, souvent liées à un défaut de mobilité cervicale, ou à un bruxisme par exemple. Des causes plus complexes peuvent exister comme la névralgie d’arnold, ou du trijumeau ou encore les algies vasculaires de la face.

La céphalée de tension

C’est la cause principale de céphalées. Elles peuvent être occasionnelles, ou chroniques, de durée et d’intensité variable. Certains patients peuvent décrire des symptômes plus de 15 jours par mois. Elle touche autant les hommes que les femmes.

Elles sont liées, le plus souvent, à des tensions cervicales, qui peuvent peuvent être déclenchées par de nombreux facteurs comme le stress, un faux mouvement, ou des compensations d’autres choses. Cela peut arriver, par exemple, à cause d’un bruxisme ou d’une correction ophtalmo inadaptée. L’hydratation ou la fatigue oculaire peuvent aussi entrer en jeu.

Leur localisation est variable, mais la base du crâne est souvent impactée.

La migraine

Dans le langage courant, de nombreuses céphalées de tension sont appelées migraines. Alors que la migraine répond à des critères précis.

D’après les critères de l’OMS:

La migraine est une céphalée:

  • d’intensité modérée à sévère;
  • avec une douleur unilatérale et/ou pulsatile;
  • aggravée par les activités physiques habituelles;
  • peut durer de quelques heures à 2 ou 3 jours

La fréquence oscille entre une fois par semaine à une fois par an selon les gens. Elle est 2 fois plus fréquente chez les femmes à cause des variations hormonales mensuelles. Certaines femmes décrivent des migraines liées au cycle menstruel, on parle alors de migraine cataméniale.

Les patients souffrant de migraine subissent un important impact sur leur qualité de vie, à cause de l’intensité de la douleur, mais aussi parce que cela peut s’accompagner d’une grande sensibilité à la lumière (photophobie) ou au bruit (phonophobie).

20% des patients migraineux connaissent les auras migraineuses. Ce sont des signes neurologiques avant coureurs pouvant durer 5 à 40 minutes. Il peut y avoir des auras visuelles, avec des scintillements dans les yeux, des créneaux lumineux, ou des difficultés pour lire ou utiliser une zone précise de leur vue. Cela peut aussi être une aura sensitive, avec des fourmillements dans les mains ou le visage.

La migraine est un phénomène inflammatoire, pour lequel il est assez souvent possible de trouver un élément déclencheur. Pour certains cela sera la fatigue, les variation de stress, la baisse de pression après une période de stress intense, ou encore des lumières, des odeurs ou des aliments. Nous connaissons tous quelqu’un qui va très bien la semaine mais qui a la migraine tous les week end ou le premier jour des vacances, lorsque le stress baisse d’un coup.

La névralgie d’Arnold

La névralgie d’Arnold est une douleur dite en hémi casque. C’est à dire que cela part de la base du crâne et peut venir jusqu’à l’oeil et il n’y a qu’un coté qui est douloureux à la fois.

Elle est liée à la compression du nerf grand occipital qui se faufile au niveau des muscles de la base du crâne. Ce nerf est responsable de la contraction des muscles permettant la rotation et de la tête et la sensibilité du cuir chevelu.

Schéma montrant un crâne et des cervicales, illustrant le passage du nerf grand occipital, responsable de la névralgie d'Arnold.

Son irritation peut être d’origine musculaire (spasme des muscles de la base du crâne), articulaire (déveoppement d’arthrose sur les premieres cervicales) ou traumatique (coup du lapin).

Il y a souvent un “point gâchette” à la base du crâne, c’est à dire un point qui déclenche la douleur quand on le touche.

La névralgie du trijumeau

Comme pour la névralgie d’Arnold, il s’agit d’un nerf irrité sur son trajet. Le trijumeau est responsable de la sensibilité de la face. Il se divise en 3 branches, chacune responsable d’une zone. Sa compression déclenche une douleur d’emblée maximale, qui ressemble à une décharge électrique. La crise dure quelques secondes, mais elle est très intense. Il peut y avoir également des frémissements musculaire, une congestion de la face et un larmoiement. C’est une douleur le plus souvent unilatérale, qui touche majoritairement les femmes. Cette névralgie est beaucoup plus rare que la névralgie d’Arnold, mais c’est un type de céphalée particulièrement gênant au quotidien.

La localisation variera en fonction de la branche du nerf qui est touchée. Des zones gâchettes peuvent activer la névralgie.

Comment votre ostéopathe peut vous aider avec vos céphalées?

La première étape est de définir le type de céphalées. Certaines nécessitent l’intervention d’un médecin, et un traitement médicamenteux. Une fois le diagnostic posé, votre ostéopathe pourra vous proposer une prise en charge adaptée selon les symptômes que vous présentez.

L’objectif sera de libérer les zones qui sont en tension, et qui créent une pression sur les structures. Il est possible d’avoir à manipuler le crâne, les cervicales, les tensions musculaires du haut du dos, la mâchoire. L’ostéopathe proposera aussi des exercices de mobilité, afin que vous puissiez être le plus autonome possible. Il est capital que vous ayez des outils pratiques pour vous soulager lorsqu’une crise survient. Cela implique aussi souvent de travailler sur la gestion du stress, ou le mode de vie.

Le traitement ostéopathique est un outil essentiel de la gestion des céphalées, mais la clé réside dans une approche pluridisciplinaire. Le médecin doit être impliqué, et cela peut aussi nécessiter un travail complémentaire avec un kinésithérapeute, un dentiste, un hypnothérapeute, ou encore un sophrologue. Chacun à son rôle à jouer, et le but est de trouver les outils qui vous soulagent.

Ressources

Association française des céphalées: https://associationfrancaisedescephalees.fr/

Retour en haut